🔹Exemple de Psychologie Positive : La loi de l'Attraction, entre mythe et limites de la
méthode👇
"Chaque pensée ou souhait émet une vibration. Cette vibration dégage un signal qui trouve un signal correspondant. C’est la loi de
l’Attraction. Vous avez probablement déjà entendu que sur Terre « tout est énergie ». Et bien la loi d’attraction émane de ce postulat. Elle est liée à l’énergie de notre corps et celle de
l’univers au sens large. En synthèse, on attire ce qu’on désire.
L’alignement : la base
Il ne suffit pas uniquement de vouloir pour avoir. Pour que la loi d’attraction soit « effective » il faut être en parfait alignement avec soi. Puisque si elle n’est qu’énergie, il est
fondamental que nos énergies circulent librement et soient de nature positive. La loi de l'Attraction n’est donc pas une magie c’est la somme d’une harmonie mentale, spirituelle et émotionnelle,
un parfait équilibre de notre être. C’est une harmonie vibratoire. Cela implique donc une certaine connaissance de soi. Il faut être dans une dynamique d’écoute active de soi, sans pour autant
être égocentré.
Une erreur souvent commise : vouloir être d’abord alignée avec les autres avant soi. Chercher l’approbation d’un parent, de son conjoint, etc. et ne pas faire ce qui nous permet d’être réellement
en phase avec notre moi profond.
ALIGNEMENT
Clarifier ses envies
Il est maintenant temps de détailler ce que vous souhaitez réellement. Posez des intentions sur votre vie, ce que vous voulez. Clarifiez et énoncez de manière précise vos objectifs. En quoi votre
vie serait meilleure si vous aviez telle chose / événement ?
Méfiez-vous des bénéfices cachés. On pense vouloir quelque chose au plus profond de soi, mais notre inconscient nous auto-saborde.
Par exemple, vous rêvez de faire le semi-marathon annuel de votre ville, vous vous en donnez les moyens. Vous suivez les trainings mais vous reportez chaque année la date d’inscription. Pourquoi
? Parce que vous savez que pour être optimal il faudrait diminuer voire arrêter la cigarette. Or, vous n’en avez pas envie. La cigarette elle, permet déjà de canaliser certaines émotions. Vous
n’en avez peut-être pas directement conscience, mais repousser ce semi-marathon c’est aussi repousser l’arrêt de la cigarette. Votre côté rationnel a très envie d’accomplir ce semi, votre
inconscient pas du tout => désalignement, inconscient, certes mais désalignement.
La loi de l'Attraction : se focaliser sur l’objectif... et pas sur ce qui nous manque ! Si vous désirez une chose, focalisez votre
attention sur cette chose. Cette envie va générer une vibration, la vibration homologue finira par se manifester. En revanche, si vous vous concentrez sur ce qui vous manque, vous émettez aussi
une vibration, et la loi d’attraction enverra alors un signal correspondant au manque. C’est ainsi que le souhait réel lui, ne sera pas honoré. La vibration du souhait étant plus faible que celle
du manque sur lequel vous vous focalisez.
Par exemple, vous souhaitez avoir le même train de vie que votre cousin, qui semble financièrement plus à l’aise. Si vous jalousez la situation de votre cousin, ce n’est pas l’abondance souhaitée
que vous allez dégager comme vibration, mais la jalousie de ce manque, ce qui créé une vibration complètement différente.
Cela n’a rien de magique, c’est logique ! Si vous êtes morose, en colère, négatif, vous allez attirer non seulement les énergies similaires mais aussi les personnes qui ont ces énergies. Si vous
êtes positive, joviale, bienveillante vous attirerez alors les mêmes personnes, et ces personnes sont beaucoup plus aptes à vous guider sur une voie de réussite de vos envies que celles du
premier cas.
La projection immédiate : la clé
Une fois aligné, il faudra se projeter. Il vous suffit de vous figurer un contexte dans lequel vous avez déjà ce que vous souhaitez. N’imaginez pas que cela arrive dans le futur, imaginez que
c’est à présent. Visualisez, imaginez et contrôlez vos pensées vers cette projection d’aboutissement de votre envie afin d’émettre LA vibration énergétique qui va avec.
La loi de l'Attraction :
Devinez quelles émotions vous ressentiriez si la chose voulue était obtenue et faites en sorte de réellement ressentir ces émotions. Encore une fois, ne pensez pas à l’absence de sa réalisation
ni au manque, uniquement à l’accomplissement révolu de la chose. Vous ressentez alors de la satisfaction, de la fierté, de la joie, de la sérénité.
La question n’est pas «si» mais «quand» ?
Ne vous demandez plus au quotidien si cela va arriver, dites-vous plutôt quand. Car oui c’est une certitude, cela va arriver. Mettez-vous dans une dynamique sans plan B puisque votre envie va
être honorée. Soyez à l’écoute des signes, soyez disponible et confiante.
Pas de miracle !
Attention, la loi de l'Attraction ne se substitue pas à l’effort. C’est justement parce que vous serez en parfait alignement avec votre être, que vous aurez travaillé sur cela, que vous prendrez
des décisions qui vous mèneront sur la route que votre (in)conscient recherche tant. Cela peut être le chemin de l’abondance, de la quiétude, etc.
La loi de l'Attraction est accessible à tous
Une fois en parfait alignement avec soi, la loi d’attraction agit puisqu’elle n’a pas de quota ! En effet, elle est omniprésente, elle est partout et surtout pour tous. Les énergies sont très
abondantes que même si chaque humain sur Terre était aligné, chacun pourrait en bénéficier sans «l’user».
La loi de l'Attraction c’est inviter, par le biais de nos pensées, tout ce qui va se produire.
Ophélie du site Lotus-Bouche-Cousue"
👉 "COMMENT APPRENDRE À MAÎTRISER LA LOI DE L’ATTRACTION ?
La théorie de la Loi de l’Attraction fait de plus en plus d’adeptes. Elle s’est surtout démocratisée grâce au documentaire Le Secret de Rhonda Byrne de 2006. Cette loi universelle alimente depuis
le 20ème siècle une littérature fournie.
Il existe plusieurs façons d’apprendre à se servir de la Loi de l’Attraction. Il faut cependant prendre garde de ne pas accumuler des tonnes et des tonnes de connaissances sans pratique. La Loi
de l’Attraction est une loi de l’univers qui doit être pratiquée de façon concrète chaque jour, avant qu’elle ne devienne inconsciente pour le pratiquant.
C’est exactement comme si tu lisais tous les livres de cuisine qui sont publiés sans jamais passer derrière les fourneaux. Il n’y aura aucun résultat.
Les modes d’apprentissage sont variés mais les plus courants sont la lecture, les vidéos et les formations en présentiel. Chacunes ont leurs avantages et leurs inconvénients. Les plus courants
sont :
Les livres donnent parfois accès à des auteurs très pointus mais aujourd’hui disparus. Leurs ouvrages ne sont pas toujours disponibles. En revanche, l’un des avantages est que le livre est
utilisable partout et la relecture permet de creuser toujours plus.
Les vidéos. C’est un bon support parce qu’ il est abondant et facile. Les plateformes comme youtub en regorgent. La difficulté est alors de faire le tri et de ne pas passer de l’une à l’autre.
l’effet est alors contre productif.
Film le secret de rhonda byrne
Les formations vidéos. Sont des supports souvent très efficaces et sont issues de séminaires qui ont eu lieu en présentiel. Elles ont un coût moindre qu’un séminaire mais nécessitent plus de
volonté.
Enfin les séminaires en présentiel. C’est le top. Vous êtes mis en situation. les gens bénéficient de l’effet de groupe. Vous avez accès directement à votre formateur. Le point négatif est le
coût. A réflechir, le coût est compensé par des résultats bien supérieurs.
QUELQUES AUTEURS SUR LA LOI DE L’ATTRACTION :
Wayne Dyer,
Esther et Jerry Hicks,
Joe Dispenza,
Napoleon Hill,
Marcelle della Faille,
Deepak Chopra,
Jean-Guy Biginelli,
Joseph Murphy,
Meera Lester,
...
🔸 CONCLUSION SUR LA LOI DE L’ATTRACTION PAR SES PRATICIENS :
En conclusion, la loi de l’Attraction est une loi universelle qui mérite d’être appréhendée et appliquée au quotidien. Les avantages qu’elle procure peuvent en effet être des plus bénéfiques pour
tout un chacun.
Non seulement, vous aurez la possibilité de réaliser vos rêves mais en plus, vous apprendrez à adopter un état d’esprit adapté pour vous attirer les faveurs de l’Univers. Adopter la positive
attitude constitue en effet de nos jours un véritable luxe que tout le monde peut se permettre mais que très peu utilisent réellement
La loi de l’Attraction peut devenir un vrai mode de vie. Le choix n’appartient qu’à une seule personne : Vous !
La méthode Georges de Jean-Guy"
contact@lamethodegeorges.fr
🔸 LIMITES DE LA MÉTHODE :
🔹 Le mythe de la Loi de l’Attraction et les méfaits de la Pensée Positive :
La théorie de la pensée positive repose sur l‘idée que notre vie est le simple reflet de nos pensées : en les contrôlant, on pourrait avoir tout ce que l’on désire. Nos difficultés viendraient
donc du fait que nous pensons négativement. La solution apportée par la pensée positive est donc de contrôler les émotions et pensées négatives, de les supprimer et de ne plus avoir que des
pensées positives, afin de diriger notre vie vers la réussite et le bonheur.
Les pensées positives peuvent en effet produire des émotions positives (et encore, pas systématiquement) mais , comme le rappelle justement Matthieu Ricard, “l’univers n’est pas à notre
disposition”. Par ailleurs, pouvons-nous véritablement contrôler nos pensées ?
Ilios Kotsou propose dans son livre Éloge de la lucidité de déconstruire la théorie de la pensée positive et le mythe de la loi de l’attraction en s’appuyant sur des études de psychologie et de
neurosciences.
🔹 Le mythe du contrôle
Ilios Kotsou soutient que pouvoir se débarrasser de pensées inconfortables, dites “négatives”, et les remplacer par des agréables, dites “positives” n’est pas aussi évident que cela.
Ilios Kotsou cite l’expérience de Daniel Wegner, professeur de psychologie à Harvard, au cours de laquelle il a demandé à des individus de décrire verbalement ce qui leur passait par la tête
pendant cinq minutes après qu’on leur ait donné la consigne de ne pas penser à un ours blanc. Ces individus étaient repartis en deux groupes :
dans le premier groupe, les individus devaient essayer, tout en continuant de décrire ce qui leur traversait l’esprit, de ne pas penser à un ours blanc (chaque fois qu’ils pensaient à un ours
blanc, ils devaient appuyer sur un bouton); ensuite, pendant un temps supplémentaire de cinq minutes, on leur demandait de faire le contraire et de penser à un ours blanc.
dans le deuxième groupe, la consigne était inversée (on demandait aux individus d’abord de penser à un ours blanc puis de ne plus y penser).
L’étude a montré que les participantes pensaient beaucoup plus à l’ours blanc quand on leur demande de ne pas y penser. Wegner en conclut que la tentative de supprimer une pensée conduit à une
intensification de celle-ci : cela s’appelle “l’effet rebond“.
🔹 Risque de création d’une obsession
Ilios Kotsou continue en écrivant qu’un bon moyen de se créer une obsession est de porter exagérément attention à toutes ses pensées et d’en débusquer une qui nous rend honteux (“je ne
devrais pas avoir cette pensée, pourquoi je n’arrive pas à la maîtriser, je fais tout pour la contrôler mais je n’y arrive pas”…).
🔹 Or la honte comporte des dangers pour notre santé mentale :
la honte, c’est s’assigner l’étiquette « je suis mauvais.e » (plutôt que séparer identité “je suis nul.le” et action “j’ai fait ci/ ça”);
la honte a un pouvoir destructeur pour soi et les autres parce que la douleur engendrée par la honte rend plus susceptible de s’engager dans des comportements autodestructeurs ou d’agresser et
d’infliger de la honte aux autres;
la honte érode le courage et alimente la démotivation.
Être obsédé par une pensée, c’est se persuader qu’il est terrible d’avoir cette pensée, qu’elle est vraiment indésirable et qu’elle doit absolument disparaître pour ne pas avoir de conséquences
néfastes et ruiner notre journée, voire notre vie ! Mais, comme vu plus haut, supprimer nos pensées n’est pas si facile !
Là encore, Wegner a conduit une expérience pour valider ce mécanisme : il a demandé à une groupe de participants de choisir une personne de leur entourage avec la consigne de penser à ce qu’ils
voulaient avant d’aller dormir, sauf à cette personne précisément. Un groupe de participants témoins n’avait pas cette consigne (il ne devait pas supprimer cette pensée). Au réveil, les
participants devaient noter leurs rêves. Il est apparu que penser à la personne augmentait sa présence dans les rêves des membres des deux groupes, mais cette effet est exacerbé par le fait
d’essayer de ne pas y penser !
Il est difficile de contrôler ses pensées et cela l’est d’autant plus quand une personne ne va pas bien.
Nous ne sommes quand mêmes pas naïfs au point de ne pas avoir remarqué qu’il était préférable et plus agréable de penser positivement. Mais s’il suffisait de le vouloir pour y parvenir, comme le
suggèrent les tenants de la pensée positive, nous n’aurions tout simplement pas besoin de ces livres ! – Ilios Kotsou
S’il était si facile de se “débarrasser” des pensées négatives, les personnes déprimées ou dépressives seraient très rares…
🔹L’auto suggestion positive : un risque pour les personnes ayant une faible estime d’elle même
Dans une étude canadienne, Joanne Wood, enseignante-chercheuse en psychologie, a testé l’effet des auto-affirmations positives. Elle a comparé un groupe de participants à l’estime d’eux-mêmes
faible à un autre groupe à l’estime d’eux-mêmes élevées. Il était demandé à tous les participants d’écrire toute pensée ou toute émotion qui leur traversait l’esprit pendant 4 minutes puis la
chercheuse mesurait leur humeur. Pour évaluer l’effet de l’auto suggestion positive, Joanne Wood divisa chaque groupe en deux :
dans le premier groupe, une cloche retentissait toutes les 15 secondes et les participants devaient se répéter à ce signal : “Je suis une personne digne d’être aimée”;
dans le deuxième groupe, aucune consigne n’est donnée.
Les personnes ayant à la base une faible estime de soi se sentaient encore plus mal après avoir répété cette phrase. En revanche, cela fonctionnait un tout petit peu pour celles et ceux qui
avaient déjà une bonne estime d’eux-mêmes.
Ilios Kotsou en déduit amusé : “L’auto suggestion positive fonctionne donc… uniquement pour ceux qui n’en ont pas besoin !”.
🔹 La culpabilité
L’idéologie de la pensée positive peut avoir comme effet “pervers” possible de faire reposer toute la responsabilité d’une situation sur l’individu au détriment des déterminants sociaux et du
contexte, écrit Kotsou.
Kotsou regrette ainsi que des employés en situation d’épuisement professionnel soient incités à suivre un stage de pensée positive au lien de chercher à améliorer les conditions de travail…
Les tenants de la pensée positive ont tendance à oublier que l’environnement dans lequel nous évoluons a un impact considérable sur nos vies.
Présupposer que nous pouvons choisir librement le contenu de nos pensées présente donc un autre potentiel effet secondaire négatif : la culpabilité. – Ilios Kotsou
Quand une croyance devient une prison idéologique et fait peser des risques sur la santé
Ilios Kotsou regrette que les croyances en une pensée magique soient à même de susciter des attentes de guérison irréaliste qui peuvent amener une personne malade à négliger ou abandonner un
traitement prescrit par un médecin. Il ajoute que, jusqu’à maintenant, aucune recherche scientifique n’a pu montrer d’effets probants de la pensée positive.
Par ailleurs, faire de la pensée positive une idéologie risque de nous conduire à un état appelé “fusion cognitive“. Cet état intervient quand nous ne parvenons plus à nous distancer de nos états
mentaux et à en devenir esclaves. Une pensée, une croyance, quand elle est prise au pied de la lettre, influence et modifie la perception de la réalité ainsi que nos comportements. Être en fusion
avec nos pensées rétrécit nos possibilités et entrave nos choix. Combiné au biais cognitif de confirmation, notre flexibilité mentale et notre esprit critique en deviennent de plus en plus
réduits.
Croire aux idéologies peut nous aveugler au risque de ne plus nous permettre de prendre le recul nécessaire face à nos émotions et à nos pensées. – Ilios Kotsou
De plus, Ilios Kotsou rappelle que nous souhaitons tous avoir un sentiment d’identité positif, stable et sécurisant (théorie de l’identité sociale). Cela nous amène à valoriser et à défendre ce
dont cette identité dépend (groupe d’identification, idées, objets matériels symboles d’appartenance…). Cette défense se fait malheureusement souvent au détriment de celles et ceux qui n’en font
pas partie ou qui n’adhèrent pas à cette idée.
Ainsi, Ilios Kotsou nous avertit des dangers de ce « nombrilisme » : plus nous nous identifions à quelque chose (ici la loi de l’attraction), plus cette chose nous fige, clôt notre identité à
quelques descriptions limitées de nous-même, nous enferme et nous coupe des expériences contradictoires et des apprentissages que nous pourrions en faire. Cela revient à nous accrocher à
l’histoire que nous nous racontons sur nous-même, envers et contre tout… faisant le lit de la violence.
🔹 Et l’éthique dans tout cela ?
La pensée positive ne porte pas de valeur éthique en soi : on peut souhaiter être riche sans pour autant développer un état de compassion (au risque d’écraser les autres), on peut souhaiter être
aimé sans pour autant chercher à devenir une personne plus empathique, plus “aimable”…
Chercher à cultiver une relation amoureuse avec une personne irrespectueuse ou en étant soi-même irrespectueux n’apporte ni sens ni plaisir. Conserver un travail qui propose des conditions de
travail dégradantes va à l’encontre du bonheur, de même qu’être chef d’entreprise et proposer des conditions de travail dégradantes (même en proposant des séances de méditation à côté) ou avoir
recours au harcèlement (tout ou en affichant des valeurs progressistes sur le site internet de l’entreprise).
🔸 Méfaits de la loi attraction :
Le rôle des émotions dites “négatives”
L’importance de cultiver l’intelligence émotionnelle
Il n’y a pas de raison, ni sur le plan sociologique ni sur le plan psychologique, de séparer les émotions positives et négatives. La vie est faite de sentiments mêlés et ambivalents et les
émotions sont toutes des messagères au service de la vie.
Il est utile de savoir à quoi servent les émotions et quelle en est la véritable nature. Les émotions saines durent quelques minutes (rarement plus de 5 minutes) et sont des réactions
physiologiques qui servent la vie humaine en attirant l’attention sur des besoins fondamentaux insatisfaits (que les émotions durent plus longtemps, il s’agit d’autre chose que d’émotions
primaires : de stress, de sentiments parasites socialement apprises, d’émotions élastiques ou encore de mémoire traumatique).
Chaque émotion est ressentie en lien avec des causes et des besoins différents :
▫️la colère :
• cause => frustration, injustice, impuissance, violation de l’intégrité (psychique ou physique)
• besoin => écoute, compréhension, décharge de l’énergie, changement, réparation
▫️la tristesse :
• cause => perte, séparation, échec
• besoin => réconfort, acceptation, expression émotionnelle (ex : pleurer), amour inconditionnel
▫️ la peur :
• cause => danger, inconnu, insécurité, menace
• besoin => protection, aide, compréhension sécurité, réassurance
▫️la joie :
• cause => réussite, émerveillement, rencontre, gratitude;
• besoin => partage, lien, réjouissance
▫️le dégoût :
• cause => nocivité, irrespect pour l’intégrité physique (dont viol)
• besoin => sécurité, respect, accueil des émotions, justice
▫️la honte :
• cause => non alignement avec les valeurs, moquerie, jugement
• besoin => restauration de l’estime de soi et de la valeur personnelle, acceptation, amour inconditionnel.
Accepter les émotions désagréables est une composante du bonheur
Dans l’étude IRM « Putting Feelings into Words », des participants ont été invités à regarder des images de personnes dont les visages portaient des émotions visibles et fortes. L’amygdale du
cerveau (centre des émotions dans le cerveau qui détecte et alerte sur les dangers) s’active en fonction des émotions représentées. Mais quand ces mêmes participants ont été invités à nommer les
émotions perçues, le cortex préfrontal (centre de décision et de raisonnement du cerveau) s’est alors activé et a réduit l’impact de l’amygdale. En d’autres mots, reconnaître et nommer les
émotions en réduit leur impact.
Nommer les émotions est à l’opposé du fait de réprimer, nier ou enfouir les émotions : c’est justement le fait de chercher à supprimer les émotions qui va en augmenter l’impact (« tout ce qui ne
s’exprime pas s’imprime »).
Les neurosciences nous invitent donc à gagner en intelligence émotionnelle :
identifier les émotions (notamment à travers les sensations corporelles qui alertent sur la présence de telle ou telle émotion – voir ici)
comprendre les émotions (on a tendance à confondre le déclencheur (ex : une remarque, une critique) et l’émotion elle-même (ex : la colère, la peur, la tristesse). Par ailleurs, les émotions sont
comme des visiteuses qui nous alertent sur un besoin non satisfait et repartent quand le besoin est comblé.
exprimer les émotions (mettre des mots sur les émotions permet de les exprimer de manière constructive pour amener à la satisfaction du besoin insatisfait et au retour à l’équilibre.
Exprimer ses émotions à la bonne personne, au bon moment, de la bonne manière et à la bonne intensité n’est pas facile !)
🔹 Le vocabulaire des émotions
Des méthodes anciennes nous ont largement devancés dans ce domaine : la pleine conscience consiste justement à accepter les émotions telles qu’elles se présentent sans chercher à les chasser mais
en les accueillant comme des visiteuses. La pleine conscience propose également d’accueillir les sensations corporelles présentes en les nommant et en ressentant pleinement les manifestations
sans chercher à censurer ou juger quoi que ce soit.
Remplacer la négation des émotions douloureuses par l’empathie
Souvent, une personne qui raconte ses soucis à une autre ne demande ni solution ni conseil mais a simplement besoin de compréhension et d’empathie, c’est-à-dire d’une oreille « amie » ou d’une
épaule sur laquelle pleurer.
Chaque être humain, homme ou femme, veut être compris et recevoir de l’empathie, attend de la connexion émotionnelle plutôt que des conseils, des jugements ou la minimisation de son problème.
Cette empathie peut prendre la forme d’auto empathie.
Ainsi, dans toute relation humaine, le rôle de chaque protagoniste n’est pas de résoudre les problèmes de l’autre (surtout pas en le chassant à coups de “sois positif/ pense positivement”) mais
de lui offrir un soutien, un soulagement, de l’empathie en validant ses émotions, en lui donnant le droit d’être triste, en colère ou encore d’avoir peur.
Il est possible de recourir à une métaphore : quand nous voulons qu’une fleur grandisse, nous ne lui ordonnons pas de pousser, nous l’arrosons, veillons à la luminosité à laquelle elle est
exposée, nous enrichissons éventuellement sa terre. De même, quand nous voulons qu’une personne s’épanouisse, nous ne pouvons pas juste lui ordonner de s’épanouir. Nous devons là aussi l’arroser
: avec de l’écoute, de l’empathie, de la validation des émotions, du soutien, de la présence.
▫️Voici quelques exemples de pensée positive toxique et comment reformuler des phrases incitant à la positivité en phrases empreintes d’intelligence émotionnelle :
Quand la croyance en la loi de l’attraction prend la place du travail sur la mémoire traumatique
De nombreuses personnes qui s’engagent dans le développement personnel qui s’appuie sur des croyances telles que la loi de l’attraction ou le pouvoir de la pensée positive souhaitent donner du
sens à leur vie et bien sûr aller mieux, réduire le niveau de souffrance psychologique. Ces croyances agissent (parfois) comme un remède mais masquent malheureusement souvent les origines du
mal-être (comme si on traitait les symptômes d’une maladie – comme la fièvre – mais pas les symptômes – en l’occurrence, la mémoire traumatique).
Donner un sens à sa vie est un besoin tout aussi fondamental que le besoin de certitude et de contrôle. Les croyances en la loi de l’attraction ou en la pensée positive a un rôle psychologique
dans la personnalité des personnes qui s’y accrochent : elles apportent des certitudes, du contrôle et du sens. Cela me fait penser au modèle du stress développé par Sonja Lupien,
neuropsychologue. Cette dernière a conçu le modèle SPIN, chaque lettre correspondant à un facteur important de stress :
•Sens du contrôle diminué
•Personnalité menacée
•Imprévisibilité
•Nouveauté
Ainsi, croire à ces “lois” reviendrait à se rendre capable de maîtriser ces facteurs de stress pour maintenir sa santé mentale. Pourtant, accepter de se confronter à sa mémoire traumatique
permettrait de traiter à la fois les symptômes et les origines du mal-être.
De même, Anthony Lantian, docteur en psychologie, écrit que les personnes qui recherchent intensément à se distinguer des autres ont tendance à ressentir une forte attraction envers ce qui est
présenté comme secret ou inaccessible. Cela explique probablement le succès du livre de Rhonda Byrne faisant la promotion de la loi de l’attraction intitulé Le Secret (ce titre n’étant
probablement pas choisi par hasard… marketing, quand tu nous tiens :)). Or un travail sur la mémoire traumatique permettrait de remettre à sa juste place le besoin de se sentir spécial en se
reconnectant à sa valeur en tant qu’humain, qui est assez tel qu’il est.
Lire aussi : Adopter une éducation bientraitante : impossible (ou presque) sans travail sur la mémoire traumatique
Censurer les émotions dites négatives (tristesse, peur, jalousie, honte et surtout colère), c’est nier la nature politique des émotions
Eva Illouz, sociologue et autrice du livre Happycratie, dénonce le fait que gommer les émotions dites négatives (tristesse, peur, jalousie, honte et surtout colère), c’est nier la nature
politique et la fonction sociale de ces émotions pourtant utiles.
C’est que toute émotion fournit une information essentielle sur la manière qu’a l’individu de construire son récit de vie, sa manière de nouer des relations, d’évoluer dans son environnement
social, de supporter les pressions, de saisir ou non sa chance, d’affronter les épreuves. Toute émotion fournit également de précieuses informations sur ce qui pousse l’individu et les groupes à
agir, à se rassembler, à se mobiliser. – Eva Illouz
Par ailleurs, la loi de l’attraction et la pensée positive incitent à censurer l’émotion de colère qui est pourtant tout à fait légitime. Nous avons parfaitement le droit d’être en colère (de
même que nous avons le droit d’être triste, de se sentir découragé ou d’avoir peur). La colère est à l’origine des soulèvements contre l’oppression, l’injustice, le manque de reconnaissance –
contre toute forme de mépris social ou de négation de la personne, d’atteinte à sa dignité humaine. La colère n’est pas synonyme de violence.
Pour aller plus loin : Il ne faut pas craindre la colère, moteur de changement et d’indignation
🔹 Le mythe de la loi attraction
Pour atteindre des objectifs, mieux vaut anticiper les obstacles (les moyens) plutôt que visualiser seulement la réussite (la fin)
Yves-Alexandre Thalmann, psychologue et formateur, critique la pensée positive (ou loi de l’attraction) telle qu’elle est souvent proposée. Il écrit : “Penser positivement ne peut qu’être
recommandé, ne serait-ce que pour les émotions agréables que cela suscite. Mais éviter les pensées négatives sous prétexte qu’elles pourraient attirer des problèmes est un conseil contre
productif”.
Yves-Alexandre Thalmann propose donc une approche qui permet de générer des émotions positives (ayant une influence favorable sur l’humeur) et en même temps des éléments motivants (visualisations
du processus).
Pour lui, les outils de type pensée positive et visualisation peuvent être efficaces pour atteindre un objectif tangible à une condition : intégrer les obstacles (et donc les émotions dites
négatives) plutôt que les éviter. En effet, face à un obstacle, le cerveau s’anime pour trouver des solutions afin de le surmonter : c’est précisément cela qui est source de réflexion et
d’efforts (et pas le fait de s’imaginer en situation de réussite puisque le cerveau n’a pas besoin de mobiliser des ressources qui permettent de concrétiser des réussites, ces dernières étant
déjà atteintes !).
Cette proposition d’anticiper les obstacles permet de réintégrer la responsabilité personnelle dans le processus en ayant en tête l’objectif à atteindre (source de plaisir) mais aussi les
comportements à adopter en cas d’obstacles.
En effet, les neurosciences ont montré que le fait de prendre une décision réduit l’anxiété (en plus d’aider à résoudre les problèmes !).
La prise de décisions inclut le fait des créer des intentions, de poser des objectifs, d’élaborer des stratégies pour y parvenir et de réévaluer les options lors de la réalisation. Tous ces
processus mentaux sollicitent les mêmes circuits neuronaux du cortex pré frontal. Or le fait de solliciter le cortex préfrontal (le cerveau qui réfléchit) réduit l’impact de l’amygdale (le centre
des émotions qui court circuite le raisonnement logique).
🔹 Le mythe de la pensée positive
Pour autant, la prise de décision n’est pas chose facile. Les neurosciences insistent sur le caractère « suffisamment bon » d’une décision. Il n’est pas nécessaire de chercher à prendre une
décision parfaite pour résoudre un problème (le perfectionnisme est source de stress et sollicite l’amygdale). C’est la prise de décision ferme qui envoie le message au cerveau que les choses
sont sous contrôle.
Une décision suffisamment bonne est presque toujours suffisamment bonne dans les faits !
Par ailleurs, l’action de décider augmente le plaisir ressenti. La prise de décision induit un changement dans les circuits de l’attention et dans la manière dont on se sent par rapport au
problème. Cela conduit à une hausse de l’activité de la dopamine, l’hormone de la récompense. Nous nous sentons plus heureux quand ce qui nous arrive de bien est consécutif à une décision que
nous avons prise et des actions que nous avons entreprises que lorsque ces événements heureux nous arrivent par « chance » ou par l’intermédiaire de l’action d’autres personnes.
Quand nous sommes confrontés à une décision que nous avons subies ou que nous prenons sous le poids des conventions sociales (« tu devrais faire ça », « on a toujours fait comme ça, « c’est vrai
que je devrais… »), le circuit de la récompense n’est pas activé dans le cerveau… c’est même plutôt le circuit du stress qui est activé !
🔹 Cultiver des valeurs éthiques !
La pratique combinée de la Communication NonViolente (CNV) et de la pleine conscience peut être un chemin vers une vie guidée par des valeurs éthiques.
La pleine conscience est vivante quand elle est associée à une éthique dans une dynamique de vision, de parole, de pensée, de moyens d’action et d’efforts justes. Il s’agit d’être pleinement
présent.e dans le moment, à n’importe quel moment (quand on marche, quand on écoute, quand on parle…). Il est précieux de s’arrêter pour gagner en discernement en créant des conditions avec le
corps pour se relier à soi et aux autres (à travers notamment la respiration). La pleine conscience ne vise pas à “calmer” mais a des vertus pacifiantes et permet de vivre ce qui se passe en soi
(les sensations, les émotions, les pensées) afin de mieux appréhender les messages du corps et de se mettre à leur écoute.
La Communication NonViolente (CNV) est une philosophie de vivre qui s’inscrit dans une communication de coeur à coeur, qui met la qualité de la relation au centre. Le processus de la CNV s’appuie
sur les quatre étapes OSBD (observation, émotion, besoin, demande).
Ces quatre étapes OSBD sont à considérer comme une langue destinée à nous permettre de nous « rééduquer » plutôt qu’une langue destinée à être parlée, à être exprimée telle qu’elle dans une
interaction avec autrui.
Les quatre étapes OSBD nous permettent de faire la différence entre le fait d’appréhender la réalité avec empathie dans une optique de coopération, et le fait d’appréhender la réalité avec
jugement, accusation dans une optique de jeu de pouvoir et d’exigence.
Les quatre étapes OSBD sont un outil de déconditionnement qui permet de démêler les jugements des observations, les pensées des émotions, les accusations des besoins et les exigences des
demandes. Ces quatre étapes visent à séparer les pensées du reste de notre vécu personnel. Cette langue est donc intérieure et permet d’être au clair avec ce qui est chez nous.
C’est un langage interne qui n’a pas pour but d’être utilisé à l’extérieur. – Isabelle Padovani (formatrice en CNV)
Le processus OSBD sert à écouter et reconnaître ce qui est vivant en soi et chez les autres. A cet effet, les listes des sentiments et des besoins sont des outils de reconnaissance,
d’identification (certes parfois incomplets, à enrichir et modifier si nécessaires) qui donnent des bases de réflexion commune et compréhensible par tous et toutes. Plus on enrichit notre
langage, plus on est capable de penser les concepts, ici de sentiments et de besoins humains fondamentaux.
🔹 La roue des besoins humains pour traduire nos émotions en termes de besoins
La pleine conscience et la CNV sont au service d’une vie citoyenne, du Je au Nous (pour paraphraser Thomas d’Ansembourg) justement parce qu’elles sont un chemin vers des décisions conscientes et
responsables.
Un chemin vers soi est un chemin pour contribuer au monde en tant que citoyen. – Eliane Regis (formatrice en CNCV).
Inspiration : Éloge de la lucidité : se libérer des illusions qui empêchent d’être heureux de Ilios Kotsou (édition Poche Marabout). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet."